RÉSUMÉ RENDEZ-VOUS DES
ENTREPRENEURS DU 21 DÉCEMBRE 2013
Thème : « Opportunités
d’affaires dans l’enseignement supérieur»
Intervenants
·
Monsieur
ANDRIANADISON | DG ESTIIM
·
Mr
Balita Samoela AMBININTSOA | Haytech Empowerment
Modérateur principal :
Mr Prospérin TSIALONINA | AIFEM
Modérateur assistant :
Mr Manohiaina ZAFINTSALAMA
PARCOURS DES INTERVENANTS
Monsieur ANDRIANADISON
Sortant de la faculté des
sciences au niveau de l’université d’Antananarivo, Mr Andrianadison est tombé
par hasard dans l’enseignement supérieur. En effet, vu que le marché du travail
dans le pays ne correspondait pas du tout à ses qualifications, il était obligé
de trouver d’autres opportunités de revenus. ESTIIM est un établissement
d’enseignement supérieur sis à l’Immeuble CENAM à 67Ha. L’institut a commencé
il y a 10 ans de cela avec une cinquantaine d’étudiants. Au départ,
l’entrepreneur n’avait pas de grande vision de sa structure mais était tout
simplement conscient du grand problème que rencontrent les étudiants qui sont
obligés de chercher d’autres études en dehors de l’université. En effet, selon
les chiffres avancés, il existe 15.000 nouveaux bacheliers chaque année pour
8.000 places seulement au niveau des universités de Madagascar.
En 10 ans d’existence, ESTIIM a
bien progressé pour passer de 50 à 500 étudiants. Actuellement, un projet de
nouveau bâtiment est même en gestation pour marquer cette expansion. Demandé
sur la question de financement de son projet, l’entrepreneur préconise
l’autofinancement ou l’utilisation des ressources familiales vu la réticence
des institutions financières pour le financement des start-ups.
Monsieur Balita AMBININTSOA Samoela
Passionné de Développement
Personnel et ayant fait des études sur le domaine à l’extérieur, Monsieur
Balita Ambinintsoa Samoela est revenu au pays avec une vision : celle de
conscientiser ses compatriotes sur l’importance de son domaine de prédilection.
En effet, HAYTECH Empowerment est
un centre de formation qui accompagne les gens dans le processus de
développement personnel et aussi dans l’épanouissement professionnel.
Cependant, à ses débuts, l’entrepreneur était bien conscient que s’il voulait
réussir dans son pari, il lui fallait surmonter un nombre de défis dont le plus
important, la méconnaissance de son domaine par les gens. Il lui resta donc de
développer un marché qui n’existait pas encore.
Actuellement, après quelques
années d’existence, l’entreprise commence à être connue des clients potentiels
et continue à apporter de nouveaux services à l’exemple du perfectionnement en technique
des affaires.
SYSTÈME INSTABLE AU NIVEAU DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
La remarque a été faite que presque
chaque changement de régime, il y a changement du système au niveau de
l’éducation supérieure. En effet, actuellement, en période transitoire, l’habilitation
et le système LMD sont adoptés ; l’habilitation, en remplacement du
système d’agreement et d’homologation alors que pour le LMD, des efforts sont
encore à déployer pour arriver à la mise en place définitive du système. Les
instituts privés, de leurs côtés, sont obligés de suivre les changements
imposés par l’Etat.
LA POSSIBILITÉ D’UN RÉFÉRENTIEL SUR LES MODULES DE FORMATION
La question sur la possibilité
d’un référentiel a été posée pour dégager l’absence de norme de qualité sur les
modules proposés par un certain nombre d’institut d’enseignement supérieur. A
Madagascar, aucun référentiel n’existe pour le moment, chaque établissement
peut créer les modules à son gré sans être limité par aucune norme. Cependant,
dans le système LMD, selon nos
intervenants, il y a des références proposées par le Ministère de
l’enseignement supérieur pour certains modules. Concernant les syllabus, le
ministère concerné ne propose aucun référentiel. Par contre, l’habilitation
peut être demandée sur aval des syllabus proposés par les instituts.
LE RECRUTEMENT DES ENSEIGNANTS ET FORMATEURS
Les formateurs sont les parties
prenantes qui représentent le plus d’importance pour un institut
d’enseignement. De ce fait, il est primordial de savoir comment les recruter.
La première idée avancée est de
profiter de son relationnel. En effet, les débuts de ESTIIM ont vu la
collaboration de son fondateur avec les autres docteurs sortants de
l’université ayant les capacités d’enseignant, des amis en quelque sorte. Un
autre moyen est de trouver des formateurs actifs dans d’autres établissements.
Puis, quand l’établissement commence à avoir une bonne réputation, il arrive
que des enseignants ayant les potentiels nécessaires proposent leurs services
et déposent des dossiers au niveau des instituts.
FAIRE DES BÉNÉFICES ET SUIVRE L’ETHIQUE VONT-ILS DE PAIR
Il a été martelé par les
intervenant que dans une entreprise tournée vers l’enseignement, il ne
s’agissait pas de business, on parle plutôt d’entrepreneuriat ; de
surcroît, on est plus engagé sur la vie de l’établissement vu que la carrière
de beaucoup de jeunes en dépend. Une règle très importante pour les instituts
d’enseignement : « on ne peut pas déclarer faillite
facilement ».
Un élément très important à
retenir également, il a été dit que suivre l’éthique ne sous-entend pas qu’il
ne faut pas faire de bénéfice, les établissements d’enseignement privés restent
des entreprises, mais des entreprises qui travaillent sur l’avenir des gens.
LA PROLIFÉRATION DE NOUVEAUX ÉTABLISSEMENTS
Contrairement à ce qui se passe à
l’étranger, en l’occurrence en France, les instituts privés à Madagascar ne
jouissent pas, pour la plupart, d’une bonne réputation, en ce sens que les gens
ont beaucoup de mal à les faire confiance. Quelques établissements seulement
font exception. Cette mauvaise réputation est appuyée par un classement
international qui place les instituts d’enseignement supérieur à Madagascar 118ème sur un total
de 130.
La question qui se pose alors
c’est de savoir s’il faut empêcher la création d’autres établissements privés.
Selon l’avis des intervenants, cela devrait même être encouragé pour inciter
les titulaires du marché à s’améliorer davantage.
COMMENT REHAUSSER LE NIVEAU DES UNIVERSITÉS MALAGASY PAR RAPPORT AU
STANDARD INTERNATIONAL ?
Il faudra que les dirigeants
pensent à long termes, parfois, ils ont tendance à planifier pour un moyen
terme tout au plus. Ce qui peut influer sur la pérennité de leurs activités.
Les dirigeants des établissements
d’enseignement doivent également s’investir réellement dans l’activité,
toujours chercher à innover et faire en sorte que les services qu’ils proposent
suivent à peu près le niveau partout ailleurs.
Sans oublier également les
efforts que l’Etat doit entreprendre pour donner un appui concret aux établissements
publics mais privés également.
QUELLES QUALITÉS FAUT-IL AVOIR POUR INVESTIR DANS L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ?
·
Avoir beaucoup de maturité
· Être motivé
·
Avoir de l’audace
· Être persévèrent
·
Beaucoup de forces physiques
·
Avoir de la volonté d’apprendre
·
Avoir Beaucoup de forces mentales
·
Toujours apprendre
·
Avoir de l’éthique
CEERE
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